Loos-en-Gohelle, à 3 km de Lens, un seul éco-gîte au nord de Paris a été repéré par les guides touristiques spécialisés. Pourquoi Marianne et Didier Caron, couple de quadras passionnés, se sont-ils lancés dans l'aventure de l'écotourisme il y a trois ans et quel intérêt y trouvent leurs hôtes de passage ?
À l'entrée du gîte Fleur de ciel se dressent des tournesols vertigineux. Leur croissance surprend même les propriétaires, à l'enthousiasme pourtant tout aussi vertigineux. À la racine de leur projet, il y a « une sensibilité qui a mûri, dit Marianne, directrice d'école maternelle, pour ces petits gestes qui permettent d'améliorer le sort de la planète. »
Ce qui a donné naissance à une toiture végétalisée, qui a bluffé le Routard du tourisme durable et le Michelin du tourisme vert. Didier, à la tête des équipes techniques de Loos-en-Gohelle, a semé 20 grammes de graines de plantes de la toundra, qui tapissent aujourd'hui la charpente, assurant l'isolation. « Je monte une fois par an arracher les fleurs fanées », explique le jardinier de toit.
Panneaux solaires pour l'eau chaude, eau de pluie récupérée pour les sanitaires, un puits canadien (la fierté de Didier), clim naturelle qui régule la température été comme hiver,... Et des poules (aux oeufs bio) qui mangent les restes.
Les Mandin, qui font déjà du compost chez eux, applaudissent : « En plus, ce lieu a forcément une histoire, une charge affective : on se lie avec les propriétaires. » La ferme appartenait aux grands-parents de Didier. Le couple a mis cinq ans pour rénover la grange de manière entièrement écologique, plus coûteuse qu'une rénovation classique. Mais pas question de le répercuter sur le tarif, fixé avec l'office de tourisme de Lens : 500 euros la semaine (pour sept personnes), un prix équivalent aux hébergements de même catégorie alentour. Avec un taux de remplissage de 60 %, « on s'autofinance ».
Surprise, à l'intérieur, ce Gîte de France 3 épis offre un mur végétal, une fantaisie de Marianne ! Dans le salon, il « purifie » l'atmosphère, explique Didier. Et « l'apaise », complète Marianne. « Si on pouvait, on le ferait chez nous ! », fantasment les Mandin.
Le livre d'or (en papier recyclé) atteste du passage de Belges, Canadiens, Texans... Tous ont droit à la bière locale, au pain maison, aux vélos à prêter (« retapés, pas made in China... ») pour découvrir les terrils voisins. Plus qu'une grille de critères, la démarche s'apparente chez les Caron à un art de vivre, sympathique et sincère : « Concilier écologie, terroir, échange, c'est un tout. Quand on transmet des valeurs, des envies, le pari est gagné ! »
D'ailleurs, des hôtes viennent de leur apporter un nouveau label, confidentiel mais sûr : hirondelles et mésanges ont élu domicile dans les nichoirs que Didier vient de leur installer
http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2011/08/14/article_l-ecotourisme-dans-la-region-un-nouvel-e.shtml
Ce qui a donné naissance à une toiture végétalisée, qui a bluffé le Routard du tourisme durable et le Michelin du tourisme vert. Didier, à la tête des équipes techniques de Loos-en-Gohelle, a semé 20 grammes de graines de plantes de la toundra, qui tapissent aujourd'hui la charpente, assurant l'isolation. « Je monte une fois par an arracher les fleurs fanées », explique le jardinier de toit.
Mur végétal
« On a tout de suite été emballés, affirment Virginie et Philippe Mandin et leurs enfants. C'est beau, confortable, on dort mieux qu'à la maison ! » Les hôtes du moment, de Tours (Indre-et-Loire), passaient pour un mariage. Restent finalement pour la semaine. Un membre de leur famille est handicapé. Or le gîte a le label Tourisme et Handicap : « L'écotourisme, c'est le respect de la nature et du citoyen. Accepter la différence va de soi dans la démarche », explique Marianne.Panneaux solaires pour l'eau chaude, eau de pluie récupérée pour les sanitaires, un puits canadien (la fierté de Didier), clim naturelle qui régule la température été comme hiver,... Et des poules (aux oeufs bio) qui mangent les restes.
Les Mandin, qui font déjà du compost chez eux, applaudissent : « En plus, ce lieu a forcément une histoire, une charge affective : on se lie avec les propriétaires. » La ferme appartenait aux grands-parents de Didier. Le couple a mis cinq ans pour rénover la grange de manière entièrement écologique, plus coûteuse qu'une rénovation classique. Mais pas question de le répercuter sur le tarif, fixé avec l'office de tourisme de Lens : 500 euros la semaine (pour sept personnes), un prix équivalent aux hébergements de même catégorie alentour. Avec un taux de remplissage de 60 %, « on s'autofinance ».
Surprise, à l'intérieur, ce Gîte de France 3 épis offre un mur végétal, une fantaisie de Marianne ! Dans le salon, il « purifie » l'atmosphère, explique Didier. Et « l'apaise », complète Marianne. « Si on pouvait, on le ferait chez nous ! », fantasment les Mandin.
Le livre d'or (en papier recyclé) atteste du passage de Belges, Canadiens, Texans... Tous ont droit à la bière locale, au pain maison, aux vélos à prêter (« retapés, pas made in China... ») pour découvrir les terrils voisins. Plus qu'une grille de critères, la démarche s'apparente chez les Caron à un art de vivre, sympathique et sincère : « Concilier écologie, terroir, échange, c'est un tout. Quand on transmet des valeurs, des envies, le pari est gagné ! »
D'ailleurs, des hôtes viennent de leur apporter un nouveau label, confidentiel mais sûr : hirondelles et mésanges ont élu domicile dans les nichoirs que Didier vient de leur installer
http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2011/08/14/article_l-ecotourisme-dans-la-region-un-nouvel-e.shtml
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