La « Vallée de Misère cache des trésors. Si vous demandez à Chantal et Michel Van den Berghe propriétaire bruxellois depuis 29 ans d'une résidence secondaire à la Cense Picart sur le versant droit de la vallée de Misère, ils vous diront instantanément et avec enthousiasme : « La vallée de Misère ! Un paradis sur terre ! Et le temps passant c'est de mieux en mieux ».
« C'est le plongeon dans l'inconnu », nous a confié leur amie avocate, Bruxelloise elle aussi. Jean Laffineur qui habite la Cense Collardeau depuis 14 ans nous avoue : « C'est magnifique, je n'irais pas vivre ailleurs ».
Hervé Fricoteaux et Séverine Constant y résident depuis 2002 et ils y ont trouvé « le calme, le repos de l'esprit avec le renard ou l'écureuil qui rendent visite sans prévenir, la tranquillité, hormis les voitures qui descendent parfois à des vitesses folles ». Des réflexions qui pourront paraître excessives à ceux qui ne connaissent pas l'endroit.
La « Misère » s'illustre par ses trésors cachés, le plaisir des yeux. Ses maisons présentent des particularités architecturales de caractère ancien, un bâti en pierres de pays typique souvent daté et gravé dans la pierre bleue qui a succédé à des bâtisses en bois.
L'origine du nom
Celle de 1750 de Jean Laffineur s'appelait la Cense de Marthe, en amont une ancienne tannerie des années 1720, et sa façade datée 1789. La « Maison du crime » dans laquelle il n'y a jamais eu de crime qui porterait mieux son nom si on l'appelait « la maison de la cascade » est datée 1821.
Le moulin Noizet de Christian de Doncker à l'origine moulin Langlois puis Haut moulin Collardeau, et sa roue à aube, s répertorié sur un plan de 1696, longé par le chemin de saint Jacques de Compostelle, un havre de paix, sans oublier « la bauge » de la famille Desjardin.
Mais inutile de chercher un terrain à bâtir, il n'y en a pas, la dernière bâtisse vient d'être vendue pour être rénovée dans un style adapté au site. La vallée est protégée sauf pour un propriétaire qui a installé un mobil-home et contre qui la ville a d'ailleurs déposé plainte.
Seules deux Vallées en France sont ainsi dénommées ; celle de Saint-Léonard-des-Bois dans la Sarthe et celle de Rocroi qui creuse inlassablement son sillon dans la rocaille du plateau. Aucune certitude toutefois autour de l'origine du nom, qui n'a pas grand rapport avec le climat, pas pire qu'ailleurs.
L'origine la plus vraisemblable a nécessairement une relation avec la difficulté que pouvaient avoir les carriers à remonter leurs tombereaux de pierres tirés par des ânes, extraites des carrières de la vallée.
Ces carrières, aujourd'hui disparues, on les découvre sur un plan militaire de 1696, qui se trouve dans les archives du Service historique de la défense au château de Vincennes, et sur celui des frères Naudin, ingénieurs géographes du roi entre 1704 et 1740
Il y en avait trois : Une au-dessus de moulin de la Rochelle, une entre le chemin de la Cense Picard et la route de la vallée qui portait le nom « la Chapelle » et une troisième au-dessus de l'ancien couvent.
Pour éviter d'utiliser les versants les plus pentus, les convoyeurs empruntaient la petite vallée, malgré son dénivelé de 7 %, et arrivaient, harassés, à leur destination pour maçonner les remparts.
http://www.lunion.presse.fr/article/culture-et-loisirs/la-vallee-de-misere-un-paradis-sur-terre
vendredi 12 août 2011
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