L'architecture du château de Courcelles est du style Louis XIV le plus pur. Cette demeure qui a rayonné depuis le Siècle des Lumières invite à la flânerie et à la rêverie.
UNE élégante demeure en pierres posée dans un parc, comme dans un écrin : le château de Courcelles est un petit joyau. Construit dans les années 1690-1694, à la fin du règne du Roi Soleil, il est du style Louis XIV le plus pur. Son bâtisseur et fondateur du domaine, le baron Jacques de La Grange meurt en 1715, la même année que ce roi dont il était l'intendant et qui a laissé Versailles à la France.
Le fils du baron le revend à Martin Bouron, notaire royal à Paris. A sa mort, en 1743, Marguerite Tournay, sa fille en hérite. Elle a un fils, Louis-Claude et deux filles, Angélique et Sophie, qui resteront dans l'Histoire comme « les Demoiselles de Courcelles ».
Elles étaient, paraît-il, « charmantes et dotées d'un esprit bien cultivé ». Elles attirèrent au château des hommes de lettres et de pensée comme l'écrivain alors en vogue, Crébillon fils ou encore Jean-Jacques Rousseau.
Au XIXe siècle, les Dumas fréquentèrent également les lieux.
Un trésor dans la remise
Occupé par les Allemands durant la Première Guerre mondiale, le château fut relativement épargné mais le plancher du salon de musique partit alors en fumée, tant l'occupant, transi de froid, cherchait du bois pour se réchauffer. Le parquet original de style «Versailles Grand Salon», en bois de chêne, fut préservé et fait partie des éléments de décor originaux du château tout comme les grisailles, ces peintures en bois qui ornent le petit salon. « Elles ont été découvertes par hasard au fin fond d'une remise », raconte Frédéric Nouhaud, directeur de l'établissement et sont aujourd'hui l'une des pièces maîtresses de la demeure.
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, M. Borjean achète le château. Il est le père de l'actrice Geneviève Page dont Christian Dior est le parrain. Le couturier organise alors des fêtes somptueuses au domaine. Puis, c'est l'écrivain Charles Oulmont qui en devient le propriétaire. Cocteau, qui séjourna au château le considérait comme l'un des « plus distingué des dramaturges ».
Depuis 1989, le château de Courcelles est un hôtel doté d'un restaurant gastronomique. Il fait bon flâner et laisser rêveusement s'écouler le temps dans le salon des Grisailles, le boudoir ou la bibliothèque, s'attarder autour de la table dans le jardin d'hiver, faire le tour de l'imposante pièce d'eau, de 300 m de long et bordée de platanes ou savourer simplement le calme et la vue sur le parc ou la forêt depuis l'une des dix-huit délicieuses chambres. Autant de bonnes raisons de savourer la douceur de vivre.
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/hebergements-dexception-escapade-romantique-chez-les-demoiselles-de-courcelles
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