vendredi 12 mars 2010

Le jardin botanique de Chelsea Par Julie Dansereau

Londres regorge de parcs publics et les Londoniens, tout comme les étrangers en visite, aiment s’y rendre en grand nombre. Il y a aussi des jardins botaniques: un très grand, Kew Gardens, et un autre tout petit, l’un des plus anciens du Royaume-Uni, celui de Chelsea (Chelsea Physic Garden).

En bordure de la Tamise, au sud-ouest de Londres, le jardin de Chelsea a été fondé en 1673 et cache un petit trésor de jardin. Le terme «physic» réfère au côté médical (physician = médecin), puisque ce jardin permettait aux apprentis apothicaires de reconnaître les plantes et de les utiliser pour soigner les maux de l’époque.

Avec le temps, d’autres collections ont enrichi le jardin, toujours dans cette volonté d’en savoir le plus possible sur le monde végétal. Ce jardin est tout petit, découpé en pointe et entouré de près par des résidences de prestige. C’est un îlot de verdure et de savoir, mais surtout un petit morceau d’histoire qui vaut le déplacement!
Dès qu’on passe la grille d’entrée, on s’insère dans le temps. Ce curieux jardin est séparé en sections où les végétaux sont rassemblés en parcelles rectangulaires, non pas par familles ou par catégories horticoles mais selon leur pouvoir de guérison ou tout autre utilité. Ainsi, le jardin pharmacie présente les plantes servant à soigner, par exemples: les problèmes cardiaques, nerveux, respiratoires, dermatologiques.

Une autre section attire plutôt le nez: c’est le jardin de la parfumerie et des aromates, fort utiles en ces temps anciens de perruques poudrées! Le jardin dit médicinal est, quant à lui, assez original: il contient la pharmacologie des groupes ethniques d’une bonne partie du monde, comme celle des Indiens d’Amérique du Nord. On faisait de l’ethnobotanique au XIXe siècle!

Une dernière section, celle des plantes potagères, produit essentiellement des semences de plants anciens et rares. Ces graines sont destinées à la recherche, la production et la conservation. Cet endroit est un véritable musée des plantes! Au milieu de l’allée centrale, se trouve un plan d’eau entouré par de drôles de pierres, dont les interstices s’ornent de plantes alpines. C’est l’origine de ces pierres qui surprend: certaines sont des roches de lave rapportées d’Islande en 1772 lors d’une des nombreuses expéditions tandis que d’autres proviennent de la célèbre Tour de Londres!

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