Les Français sont des jardiniers en herbe: avec plus d’un million d’hectares de jardins dans le pays et 17 millions d’aficionados, le jardinage est devenu un art de vivre. Porte ouverte à l’exploration de la nature, il a un rôle primordial, surtout en zones d’agriculture intensive ou périurbaine, car il permet de relier les écosystèmes entre eux. Voici dix gestes simples issus de la charte d’engagements des Jardins de Noé pour bêcher sans polluer.
JE LAISSE UN COIN DE JARDIN AU NATUREL
Contrairement aux idées reçues, les mauvaises herbes et les bébêtes dites nuisibles ont beaucoup à offrir à nos jardins ! Arrêtons notre obsession de la propreté et laissons-leur un coin à l’état sauvage. Il sera colonisé par des espèces de plus en plus rares à observer. Sans aucune intervention supplémentaire, vous ferez de votre jardin un vrai refuge pour les petits animaux et les végétaux ! À vous, les jolis coquelicots et les fraisiers des bois !J’AMÉNAGE MON JARDIN POUR LES ANIMAUX
Les animaux sauvages ont parfois besoin d’un coup de pouce ! Alors, aménagez-leur, dans votre jardin, des abris (pour les oiseaux, les insectes ou les petits mammifères), une mare ou un point d’eau, et plantez une haie champêtre avec des essences d’arbres locaux (arbres fruitiers, ormes, charmes…). Vous rendrez ainsi votre bout de terre plus accueillant pour la biodiversité et vous contribuerez également à la sauvegarde de nombreuses espèces végétales et animales !JE RÉDUIS MA CONSOMMATION D’EAU
« À boire ! » supplie le jardin. « Oui, mais avec parcimonie », répond le jardinier responsable, car cette ressource devient de plus en plus rare ! En un siècle, les sources se sont appauvries de 40 %. Et cet été promet d’être bien sec. Alors, récupérez les eaux de pluie pour arroser votre jardin et privilégiez les fleurs et les arbustes locaux peu gourmands en eau.JE PLANTE DES ESPÈCES LOCALES
Pour laisser une chance à la biodiversité ordinaire dans vos jardins, préférez les espèces locales aux plantes exotiques. Les premières nécessitent moins d’entretien et contribuent à maintenir l’équilibre de l’écosystème. A contrario, les secondes présentent des risques pour l’environnement et les jardiniers amateurs de ces raretés sont souvent les propagateurs innocents de ces plantes envahissantes. Au point que cette végétation invasive est aujourd’hui considérée comme l’une des principales causes de la disparition de la biodiversité dans le monde.J’ÉVITE LES TRAITEMENTS COMME LES PESTICIDES
On a réfléchi tout l’hiver à la disposition de son jardin, on a semé et planté au printemps, on est heureux de voir croître nos plantes qui ont fait l’objet de tant d’attentions… quand survient la maladie ou l’invasion de parasites ! L’utilisation de produits de traitement comme les pesticides est le premier réflexe pour s’en débarrasser. Or ils sont loin d’être toujours nécessaires et ils touchent tous les insectes, notamment ceux dits utiles – tels les coccinelles, les abeilles ou les papillons. Certains peuvent également représenter un danger pour les batraciens, les oiseaux et les mammifères, dont l’homme. Il est temps de faire confiance à son jardin sans intervenir à coups de pulvérisateur!Plus d’informations sur www.jardinsdenoe.org
Cet article est extrait du numéro d’été de NEOPLANETE. Plus d’éco-gestes jardinage sur Neoplanete
http://www.20minutes.fr/article/741543/cinq-eco-gestes-cultiver-jardin
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