Demain 16 septembre, une fête des jardins aura lieu chemin du Lac de 15 h 30 à 18 h 30. L'occasion de découvrir l'action menée par Espace environnement 08 via les jardins d'insertion.
DEMAIN après-midi, tous les jardiniers des jardins familiaux, d'insertion, et privés de ce grand espace vert se retrouveront autour d'un verre de cidre et d'une part de gâteau. La fête se déroulera dans les jardins d'insertion.
Espace environnement 08, une association à vocation sociale basée à Attigny, a installé ses jardins d'insertion sur des terrains prêtés par la Ville de Rethel chemin du Lac, il y a une dizaine d'années.
Le but : remotiver des personnes au chômage en leur procurant un travail rémunéré et leur donner envie de sortir de chez elle, une tâche parfois compliquée quand les personnes en question n'ont pas réussi à trouver une activité depuis plusieurs années.
Une dizaine de personnes, âgées de 18 à 58 ans, y travaillent chaque semaine. « Ils sont répartis en groupe de cinq et viennent travailler 20 heures dans les jardins », explique Frédéric Faure, directeur adjoint de l'association. « Les six autres heures comprises dans leur contrat servent aux périodes d'immersion avec des stages en entreprise et à une remise à niveau. »
Il s'agit d'un vrai travail et ils sont tout de suite mis dans des conditions réelles qui les prépareront pour la suite. La journée commence à 8 heures et se termine à 16 h 30 et il faut avoir une bonne excuse pour manquer le travail.
Leur permettre de trouver un emploi est une finalité : « Les jardins sont un moyen uniquement. Beaucoup font autre chose lorsqu'ils retournent à la vie active après leur contrat* », explique Frédéric Faure. Et pour beaucoup, cela fonctionne. « L'État exige de nous que 60 % de ces personnes trouvent une solution après leur passage dans les jardins et sur ces 60 %, 25 % doivent trouver un emploi durable, c'est-à-dire un CDI ou un CDD de plus de six mois », continue Thierry Chartier, directeur d'Espace environnement 08. « L'année dernière nous avions souffert de la crise, mais cette année ça marche bien. Si on regarde les chiffres jusqu'à fin août, nous avons eu 50 % des personnes qui ont trouvé un emploi durable et 30 % se sont redirigées vers une formation. »
Les projets poussent !
Récemment, il a été décidé que les légumes seraient vendus sous forme de panier pour permettre de financer d'autres projets de l'association, mais surtout pour créer un rapport entre les jardiniers et les clients, puisqu'ils s'occupent eux-mêmes de la vente. Un des jardiniers, une prune à la main, lance, en plaisantant au directeur : « Regardez Monsieur Chartier, je mange le capital ! »
Tous apprécient d'avoir une raison supplémentaire de se lever le matin et pour Charlène, 25 ans, Mélody, 23 ans et Sabrina, 29 ans, cette rentrée d'argent leur permet aussi de pouvoir passer le permis sachant qu'il est presque indispensable de l'avoir aujourd'hui pour trouver un emploi. Toutes les trois se sont retrouvées au chômage parce qu'elles attendaient un enfant. « J'avais trouvé un emploi, mais je suis tombée enceinte avant la signature du contrat et finalement, je n'ai pas été prise », se désole Mélody. Charlène a obtenu son CAP service à la personne option vente, à la maison familiale de Lucquy, en mai 2004. Elle a dû quitter la vie active, pour s'occuper de ses trois enfants. « Je suis contente de pouvoir retravailler, d'aller sur le terrain et de faire des rencontres. » « C'est très convivial ici ! », ajoute Sabrina.
À la sortie du jardin d'insertion, Charlène tentera alors sa chance auprès d'organismes comme l'Admr, tandis que Mélody et Sabrina souhaitent se diriger vers le secrétariat ou des métiers comme hôtesse de caisse.
http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/les-jardins-dinsertion-ouvrent-leurs-portes
samedi 17 septembre 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire