Le BRF, qu’est ce que c’est ? Un sigle peu attrayant pour qualifier une méthode de jardinage révolutionnaire pour les potagers et jardins ornementaux. Contrairement à ce que pourrait laisser supposer son nom, le BRF, soit bois raméal fragmenté, n’a rien de compliqué !
Il suffit d’étaler sur le sol de son jardin une couche de branchages fraîchement broyés. Important : ils doivent être âgés de deux ans maximum, afin d’être encore remplis de sèves. Cette pratique est très économe à la fois en temps et en eau. « On arrose 2 à 5 fois moins qu’avant », explique Bernard Mercier, agronome à Préssiat (BRF Génération).
Le BRF nous vient tout droit du Canada. En observant les forêts, des chercheurs locaux, dans les années soixante-dix, se sont questionnés sur l’origine d’une si belle croissance sans que la main de l’homme ne soit responsable. Après recherches, il s’est avéré que l’humus en était la cause. Cette matière organique, sous les feuilles mortes, est produite par la décomposition du bois, du feuillage, des insectes… C’est pourquoi les scientifiques canadiens se sont demandés s’il ne serait pas envisageable de reconstituer cet humus dans les jardins. D’où la méthode du BRF.
Après des expériences fructueuses, elle s’exporte en France dans les années quatre-vingt-dix. Le secret du BRF : les larves, les vers de terre… Tous ces habitants grouillant dans le sol, qui souvent nous répugnent. Et pourtant, pas si répugnants car ce sont eux qui se transforment en petits jardiniers et qui œuvrent à la place de l’homme. Pour faire plus scientifique, c’est le broyat de branches qui permet, au bout de 5-6 mois, la formation de champignons. Qui eux, sont à l’origine du développement de la pédofaune (larves, insectes…). Celle-ci joue un rôle important dans la fertilisation des sols et d’acheminement des éléments nutritifs vers la plante. Les engrais ou compost sont inutiles. Lorsque le système est bien installé, les organismes de ce broyat deviennent les « arroseurs automatiques ». Ils sont capables de produire de l’eau. Le BRF est aussi une éponge qui stocke environ 350 litres d’eau par m 3. Moins arrosées, les plantations en deviennent plus vigoureuses en s’enracinant plus en profondeur.
« C’est du travail et ça demande du temps de broyer et étaler le BRF, mais c’est récupéré au centuple », note l’agronome Bernard Mercier.
Gain de temps également pour le jardinier. Plus besoin de labourage, il est à proscrire car il dérange et tue les organismes qui travaillent dans le sol. Et la phase désherbage est réduite.
La pousse des mauvaises herbes est limitée par ce dépôt.
Tester une fois le BRF, c’est à jamais l’adopter.http://www.leprogres.fr/ain/2011/09/11/jardinage-une-nouvelle-technique-revolutionnaire-dans-l-ain
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